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jeudi, 01 février 2007

Ferré 1984, histoire d’un enregistrement

Comme annoncé dans la note « Sous l’arc copain où je m’aveugle », voici un tour d’horizon portant sur un enregistrement public dont les éditions sont multiples. 

De tous les spectacles enregistrés de Léo Ferré, celui réalisé au Théâtre des Champs-Élysées a connu le plus d’avatars. D’ailleurs, lorsqu’on dit « Ferré 1984 », on parle généralement de ce récital. Or, la même année, Ferré chante à l’Olympia du lundi 1er au dimanche 14 octobre, mais jamais on n’évoque ce tour de chant sous le terme de « Ferré 1984 », sans doute parce qu’il n’en demeure pas de trace gravée ou filmée.

On examinera donc ici les différents visages (il en existe neuf) de ce qui demeurera « Ferré 1984 » dans l’histoire de l’artiste. C’est un parcours compliqué, qu’il n’est peut-être pas inutile d’indiquer aux personnes découvrant aujourd’hui Ferré.

Le récital est donc enregistré au Théâtre des Champs-Élysées les vendredi 6 et samedi 7 avril 1984. Il dure trois heures.

 

medium_Untitled-2.4.jpg

 Un album de trois 33-tours paraît bientôt chez RCA, sous le titre Ferré 84, enregistrement public, concert en trois disques. Le spectacle n’est pas rendu intégralement.

 

 

 

 

medium_Untitled-66666666666666666666.jpgCurieusement, sous le titre Léo Ferré, paraît, toujours chez RCA, un extrait de l’extrait précédent, en un coffret de deux 33-tours. Évidemment, le spectacle est encore moins intégral.

 

 

 

medium_234703430_L.2.jpgSous le titre Léo Ferré en public, RCA fait paraître un CD. Naturellement, ce n’est pas le spectacle intégral.

 

 

 

 

medium_Untitled-44444.3.jpgEn 1988, EPM édite un CD maxi single (équivalent d'un 45-tours extended playing) titré Léo Ferré, enregistrement public, extrait de ce spectacle.

 

 

 

 

medium_Untitled-3.jpgSous le titre Léo Ferré 84, enregistrement public, paraît en 1995 un triple CD EPM, qui, cette fois, propose le récital intégralement.

 

 

 

 

medium_1984_champs_elysees040.2.jpgPuis, sous le titre Léo Ferré au théâtre des Champs-Élysées, La Mémoire et la mer, reprenant dans le catalogue EPM le fonds Ferré qui lui appartient, fait reparaître sous sa marque ce spectacle intégral.

 

 

 

 

medium_Untitled-4.jpgParallèlement, en vidéo, sous le titre Léo Ferré, récital au théâtre des Champs-Élysées, a été publiée en 1984 une cassette RCA, proposant le spectacle intégral filmé par Guy Job.

 

 

 

 

medium_Untitled-777777777777.jpgCette même cassette reparaîtra en 1995 chez EPM avec une autre jaquette, sous le titre Léo Ferré 84. Spectacle intégral, toujours.

 

 

 

 

 

medium_Untitled-1.5.jpgSous le titre Léo Ferré au théâtre des Champs-Élysées, La Mémoire et la mer fait reparaître ce film dans un DVD publié en 2003 : il s’agit toujours du spectacle intégral.

 

 

 

 

Ne demeurent aujourd’hui en vente que les éditions (CD et DVD) de La Mémoire et la mer. Toutefois, on peut toujours trouver, d’occasion, les anciennes. Le plus perturbant, ce sont les perpétuels changements de titre et les images, très voisines. Cette note ne désire qu’aider les personnes découvrant aujourd’hui Léo Ferré, s’il en est ici, à disposer de documents intégraux.

00:00 Publié dans Propos | Lien permanent | Commentaires (30)

Commentaires

Là encore, les choix iconographiques de EPM sont plus heureux que ceux de LMELM, qui brise systématiquement l'équilibre compositionnel - voire la signification, comme c'est ici le cas - des images originales en les recadrant à la serpe (la main gauche disparaît), et en les étouffant avec du texte (le titre sur le bout des ongles, version CD).

Une pochette très moche au demeurant.

Écrit par : The Owl | jeudi, 01 février 2007

En effet, la photo retenue n’est pas terrible. Elle montre un Ferré vieilli dans le mauvais sens du terme. Celle avec la cigarette me parait plus fidèle au personnage. On ne sent pas un geste "forcé", qui donne l'impression de l'être.

Écrit par : Raoh | jeudi, 01 février 2007

Oui... Quelle que soit la version, la pochette est toujours aussi moche.

Écrit par : gluglups | jeudi, 01 février 2007

The Owl: "les choix iconographiques de EPM sont plus heureux que ceux de LMELM, qui brise systématiquement l'équilibre compositionnel - voire la signification, comme c'est ici le cas".

Le choix... encore fallait-il l'avoir: il fallait bien caser le titre. Quant à la signification de la photo...: "je pose en mage endimanché, l'air inspiré, j'en ai des choses graves à te dire, je teste le micro karaoké et le spot années 80 vendus en kit, promis, je me mets au régime pour la prochaine, j'attrape les moustiques tout en ne perdant pas de vue le photographe...". C'est ça?

Écrit par : gluglups | jeudi, 01 février 2007

Je voulais surtout signaler aux personnes qui ne connaîtraient pas encore cet enregistrement et qui seraient susceptibles de l'acheter d'occasion, quels étaient les documents intégraux. En neuf, pas de problème, seuls sont en vente les intégraux de La Mémoire et la mer. Mais je pensais aux jeunes achetant un peu moins cher, comme je le faisais moi-même. Je voulais aussi leur dire qu'il s'agissait bien du même récital, des confusions étant possibles vu le nombre de versions et de titres.

The Owl : les pochettes, ici, je m'en fiche un peu. La pochette n'est pas belle au départ. Si La Mémoire et la mer veut la reproduire à l'identique, elle ne peut pas faire autrement que de reproduire quelque chose de pas sensationnel. Pour le recadrage, comme le dit Gluglups, comment faire rentrer les informations de couverture ? A l'origine, il s'agit d'une pochette de 33-tours, on se retrouve ensuite au format CD. Pas facile... Ou bien alors, on adopte la solution RCA (image n° 3), mais la photo n'est plus plein cadre et les informations de couverture ne sont plus intégrées mais disposées dans un bandeau... donc, ce n'est plus identique.

Écrit par : Jacques Layani | jeudi, 01 février 2007

Ou alors on suit l'exemple d'EPM et on choisit une photo qui règle tous les problèmes !
LMELM se le permet sur Une saison en enfer et sur les albums des années 50, pourquoi ne pas l'avoir fait ici ?
A un moment donné, il faut savoir si on veut véhiculer une image ringarde de l'artiste, où si on cherche à déployer un univers attrayant à travers les pochettes.

Les couvertures de LMELM me donnent l'impression d'être toujours à l'étroit, qu'il faut toujours remplir le sempiternel cahier des charges : avoir du texte bien lisible avec le nom de Ferré en gros (c'est notable aussi sur les livres, voir le Testament Phonographe et Benoït Misère), et bien voir sa gueule surtout, histoire qu'on sache bien ce qu'on achète. Aucune créativité, aucun appel d'air vers l'imaginaire.
Sauf pour Métamec justement, et dans une moindre mesure Une saison en enfer.

Les rééditions d'EPM étaient 100 fois plus intéressantes parce qu'elles se détachaient de cette obligation d'avoir nécessairement Ferré sur la couverture.
Un peu d'iconoclasme que diable !
(ce n'est pas pour rien qu'Et basta ! et les couvs originales d'Amour Anarchie sont parmi les plus belles de la discographie !)


Glup's, petit coquin !

Écrit par : The Owl | jeudi, 01 février 2007

"LMELM se le permet sur Une saison en enfer" : je suppose que c'est parce que Léo Ferré lui-même s'était dit gêné que son nom fût plus gros que celui de Rimbaud. Je crois vous l'avoir déjà dit.

"et sur les albums des années 50" : non, ça, c'est "la the intégrale", une série nouvelle récapitulative, qui ne suit plus le découpage des disques originaux mais celui des années. C'est un autre esprit. Vous le savez bien, d'ailleurs.

"Les rééditions d'EPM étaient 100 fois plus intéressantes parce qu'elles se détachaient de cette obligation d'avoir nécessairement Ferré sur la couverture" : mais c'était le bazar complet dans le contenu. C'est tout de même l'essentiel, non, le contenu ?

"Un peu d'iconoclasme que diable !" : eh oui, ça commence avec la nouvelle couverture d'Une saison en enfer, justement.

"(ce n'est pas pour rien qu'Et basta ! et les couvs originales d'Amour Anarchie sont parmi les plus belles de la discographie !)" : n'empêche que c'est après l'initiative de La Mémoire et la mer que Barclay a ressorti ces couvertures originales. Jusque là, c'était le "pavé" gris qui était une horreur au point de vue du contenu -- bazar invraisemblable au mépris de toute unité artistique -- et une réalisation minable pour ce qui est des pochettes.

Cela étant, je dois rappeler que je ne suis pas responsable des choix de La Mémoire et la mer.

Écrit par : Jacques Layani | jeudi, 01 février 2007

Mon propos est seulement graphique Jacques, je ne parle pas du contenu éditorial.

Je trouve qu'on n'accorde pas une importance assez grande à l'image de Ferré, à ce qu'on dit de lui à travers les choix iconographiques, alors que c'est aussi un élément essentiel pour le faire sortir du purgatoire.

L'image c'est ce qui va frapper l'acheteur en premier, décider peut-être de son achat, c'est ce qui formera l'imaginaire collectif des générations à venir.

Si les disques sont comme les livres (et LMELM va dans ce sens), alors oui, la texture de la pochette, sa réalisation graphique sont aussi importantes que le contenu, on achète aussi un objet.

Ce qui implique de réfléchir à ces questions (garder ou ne pas garder la couverture originale ? Etre fidèle à la lettre ou à l'esprit ?).

Chez LMELM, l'image est le plus souvent le parent pauvre par rapport au texte ; il n'y a qu'à voir la surface occupée par l'image sur les couvs de la The intégrale, tout est dit !
Une pochette n'est pas le lieu de l'écrit, il y a les livrets pour ça ! (symptomatique qu'il n'y en ait pas dans les DVD)
C'est le lieu de l'image.

Or, il est parfois préférable de cacher pour mieux montrer (de ce point de vue, la couverture du Cahier d'étude sur la mélancolie est extraordinaire).
Comme il est préférable parfois d'évacuer l'informatif au profit de la simple jouissance esthétique.

Moi, je suis déçu par le manque de sensibilité à l'image que je sens chez LMELM.
Le travail éditorial est d'une grande qualité, mais il déteint sur les pochettes qui deviennent purement informationnelles.

On baigne dans l'assertif, il n'y a aucune place pour l'émotion et le rêve.

Écrit par : The Owl | jeudi, 01 février 2007

"Cela étant, je dois rappeler que je ne suis pas responsable des choix de La Mémoire et la mer."

Ne soyez pas tant sur la défensive : je ne fais que partager mon ressenti.

Écrit par : The Owl | jeudi, 01 février 2007

J'ai bien compris que votre propos était graphique. Celui de la note ne l'était pas, justement, mais c'est la liberté des commentateurs de s'écarter du sujet et je la respecte.

"Ce qui implique de réfléchir à ces questions (garder ou ne pas garder la couverture originale ? Etre fidèle à la lettre ou à l'esprit ?)" : la the intégrale passe au-dessus de ça, elle crée enfin l'unité de l'artiste au travers de pochettes de même facture et le situe dans le temps. Cela dit, elle ne sera achevée qu'en 2024 et personne ne sait aujourd'hui si le disque existera encore à ce moment-là. Comment savoir et que faire en attendant ?

"il y a les livrets pour ça ! (symptomatique qu'il n'y en ait pas dans les DVD)" : dans le DVD des Poètes (spectacle de 1986), il y a des bonus écrits : la liste des poètes et des textes mis en musique. Le bonus à l'écran a remplacé le livret.

"Or, il est parfois préférable de cacher pour mieux montrer " : bien d'accord sur le principe, mais on peut souvent rater son coup. Le TLP de 1988, chez EPM, avec Léo Ferré qui cache son visage dans ses mains, c'est moche. En couverture, il faut voir les yeux de l'artiste.

"Comme il est préférable parfois d'évacuer l'informatif au profit de la simple jouissance esthétique" : moi, je ne vois pas en quoi c'est incompatible. D'une manière générale, dans la vie, je n'aime pas beaucoup choisir, je n'aime pas beaucoup qu'on coupe la vie en deux : ça OU ça. Pas mon genre.

"On baigne dans l'assertif, il n'y a aucune place pour l'émotion et le rêve" : il est plus facile de rêver quand il s'agit d'une création graphique au moment où on la fait. Des décennies après, une vision avec recul s'impose d'elle-même, une vision disons "historique". Quels choix faire pour une reconstitution de discographie, surtout quand le support a changé (du microsillon au CD) ?

Écrit par : Jacques Layani | jeudi, 01 février 2007

Pour compléter cette info,rappelons que dans le triple CD EPM,il manque le dernier couplet de la chanson"le printemps des poètes";elle figure en entier dans un double CD sans doute aussi EPM(je l'ai donné il y a un bout),qui proposait un récital abrégé.Je ne sais plus la date de parution
Comme je le rappelais ici il ya quelques jours à propos de la censure,ce récital a aussi la particularité d'être le seul passé à la télé, en trois épisodes étalés sur trois semaines,avec,je pense des coupures(je ne me souviens pas y avoir entendu"la solitude",mais ça fait 23 ans! Le récital était entrecoupé d'entretiens avec pierre Bouteiller.Il doit bien y avoir des enregistrements vidéocassettes qui en ont été faits......
Quand j'ai reçu le DVD de LMELM,j'ai eu une surprise en regardant au dos de l'étui:"ils" ont supprimé "t'en as";non,la chanson y est bien, mais oubliée dans la liste
Quant aux photos des pochettes,je préfère (de loin) celle de "la violence et l'ennui",et la photo de dos d'album de "il est six heures ici...",mais celle de 33t est nettement plus belle que celle du cd ,question de format mais aussi sans doute d'impression
moralité: gardez vos vinyls quand vous rachetez les disques en CD!

Écrit par : francis delval | jeudi, 01 février 2007

"la the intégrale passe au-dessus de ça, elle crée enfin l'unité de l'artiste au travers de pochettes de même facture et le situe dans le temps. Cela dit, elle ne sera achevée qu'en 2024 et personne ne sait aujourd'hui si le disque existera encore à ce moment-là. Comment savoir et que faire en attendant ?"

Il y a quelque chose que je ne comprends pas, désolé.
D'un côté on respecte le sens de l'histoire en reproduisant la couvertures d'origines (aussi laides soient-elles), avec exception princière (Une saison en enfer).
De l'autre côté, on supprime le problème par une approche annuelle.
La question est : jusqu'où va la The intégrale ? 1960 ? 1974 ? 1991 ? Les albums toscans aussi auront leur petite couleur pastel ?
Non ?
Alors à partir de quand et pourquoi estime-t-on que l'approche annuelle doit céder face aux entités-albums ?

Ce n'est absolument pas clair. Et je ne vois absolument pas en quoi il serait légitime de faire fi de l'histoire pour ensuite la respecter.
C'est complètement arbitraire.

A partir du moment où c'est arbitraire, il n'y a aucun argument valable à ce que les pochettes ratées ne soient pas modifiées.

Et pour respecter un minimum le sens de l'histoire malgré tout, il suffit de mettre une reproduction de la pochette originale à l'intérieur du livret (ce que fait Barclay, dans la présente intégrale).

Je trouve que LMELM ne communique pas clairement sur ses intentions éditoriales.


"il y a les livrets pour ça ! (symptomatique qu'il n'y en ait pas dans les DVD)" : dans le DVD des Poètes (spectacle de 1986), il y a des bonus écrits : la liste des poètes et des textes mis en musique. Le bonus à l'écran a remplacé le livret."

Ce qui est un choix complètement aberrant !
Il est plus rapide de consulter un livret que d'allumer son lecteur, y insérer un DVD, naviguer dans les menus pour retrouver une liste de textes.
Tout le monde sait qu'il est désagréable de lire sur un écran, et que rien ne remplace la matérialité du papier.
Toutes les grandes éditions DVD que je connais éditent des livrets, non redondants avec le contenu du DVD.
Par exemple pourquoi les DVD n'ont-ils pas droit à la notule contextuelle d'Alain Raemeckers sur livret ?
L'écrit à l'écran est un non-sens, là encore une mécompréhension totale de la nature de l'image.


"Comme il est préférable parfois d'évacuer l'informatif au profit de la simple jouissance esthétique" : moi, je ne vois pas en quoi c'est incompatible. D'une manière générale, dans la vie, je n'aime pas beaucoup choisir, je n'aime pas beaucoup qu'on coupe la vie en deux : ça OU ça. Pas mon genre.

Voyons Jacques ! C'est incompatible, parce que l'image, son contenu émotionnel, doit exiter pour lui-même.
C'est-à-dire que le texte doit s'effacer (comme sur la très belle couv de Métamec).
Or, chez LMELM, le texte est proliférant. On a l'impression de lire une notice d'emballage avec les ingrédients, la valeur nutritonnelle et tout.
Le texte enserre et soumet l'image, qui ne devient plus qu'illustrative (on s'assure bien qu'il s'agit du vieux mec à cheveux blancs qu'on nomme Ferré).
Et pour la jouissance esthétique, c'est-à-dire la pure contemplation, on est refait !

LMELM choisit de se démarquer de la concurrence en disant à travers ses maquettes "regardez-moi, je suis la seule légitime parce que mon son est meilleur, ça reste un truc de famille, vous ne serez pas déçus, etc. etc."
C'est de la réclame.
Pour exciter le désir, il y a mieux : mettre les éléments informatifs sur des stickers détachables et ENFIN faire confiance à l'image.

Écrit par : The Owl | jeudi, 01 février 2007

"dans le triple CD EPM,il manque le dernier couplet de la chanson"le printemps des poètes"" : le dernier couplet ? Ou seulement le passage sur le jour de gloire : "Qu'il entre, mais qu'il entre" ? Je ne sais plus. J'oublie tout.

"elle figure en entier dans un double CD sans doute aussi EPM" : il n'y a pas de double CD EPM pour ce spectacle. Seulement le simple et le triple.

"ce récital a aussi la particularité d'être le seul passé à la télé, en trois épisodes étalés sur trois semaines" : ce n'était pas quatre ? Vérification ce soir dans mes archives.

"celle de 33t est nettement plus belle que celle du cd ,question de format mais aussi sans doute d'impression" : eh oui, la beauté des 33-tours, dits LP (long playing), dits aussi 30-cm, dits aussi grands microsillons...

Écrit par : Jacques Layani | jeudi, 01 février 2007

Mon commentaire précédent répondait à Francis.

Bon, à The Owl, maintenant. Vous savez que vous m'épuisez, cher Hibou ?

Je ne comprends pas ce qui vous choque dans la the intégrale. C'est une nouvelle série qui est construite au fur et à mesure des tombées de disques dans le domaine public. Il est logique qu'elle se démarque des séries existantes par l'adoption d'une nouvelle couverture. Je ne vois vraiment pas ce qui n'est pas clair là-dedans. Au passage, la the intégrale nous offre des raretés, voire des choses totalement inconnues. Je crois qu'à terme, tous les disques, oui, seront dans la the intégrale, avec leur petite couleur pastel qu'apparemment vous n'aimez pas, et que j'aime vraiment beaucoup. Je précise que j'aime le pastel pour tout, pas seulement pour les disques. Jusqu'où ira-t-elle ? Mais jusqu'au bout, je suppose. Je crois. Seulement, le dernier disque tombera dans le domaine public en 2024, je n'y peux rien, ce sera L'Espoir, paru en 1974, soit cinquante ans auparavant.

Il y a donc eu deux éditions, tout de même séparées par quelques années, faites par LMELM : 1) la ressortie du fonds qui lui appartient avec les pochettes originales (sauf exception), ce qui était nécessaire ne serait-ce que pour les distinguer du foutoir EPM ; 2) la mise en chantier d'une entreprise très longue, dite la the intégrale, avec le choix du découpage annuel pour commencer à créer autre chose : une oeuvre cohérente graphiquement, avec tous les inédits et les versions alternatives, qui restera en dehors des avatars et des maisons d'édition successives, quand Mathieu aura pu récupérer toute la production artistique de son père. Je ne comprends vraiment pas ce qui vous arrête là-dedans.

"Je trouve que LMELM ne communique pas clairement sur ses intentions éditoriales" : je ne peux pas répondre à cela.

"Par exemple pourquoi les DVD n'ont-ils pas droit à la notule contextuelle d'Alain Raemackers sur livret ?" : je ne peux pas répondre, je n'en sais rien.

"L'écrit à l'écran est un non-sens, là encore une mécompréhension totale de la nature de l'image" : je vous invite à le faire savoir à tous les fabricants de DVD de films qui nous collent en bonus, presque systématiquement, des filmographies, c'est-à-dire des listes interminables qui se déroulent à petite vitesse et qui sont souvent fausses ou incomplètes qui plus est.

"C'est incompatible, parce que l'image, son contenu émotionnel, doit exiter pour lui-même" : comprends pas. Je tente de vous dire que je ne comprends pas les séparations, les schismes, les découpages en tranches. Je suis comme ça. Rien, jamais, n'est incompatible. Je tiens que les contradictions n'existent pas et qu'il n'y a que des complémentarités. Je le répète sans arrêt, pardon de rabâcher.

"Et pour la jouissance esthétique, c'est-à-dire la pure contemplation, on est refait !" : pas d'accord pour les raisons ci-dessus. On peut discuter de la réussite ou non de la maquette, ça oui. Je vous accorde volontiers que plusieurs pochettes RCA puis EPM sont ratées : nous en avons déjà parlé.

"les éléments informatifs" : vous parlez d'éléments informatifs, moi je parle d'informations de couverture (qui est d'ailleurs une appellation typographique authentique) ; pour moi, ce ne sont pas que des éléments, mais un tout important.

Je crois comprendre que vous êtes un homme de l'image. Qu'est-ce que vous faites ? Ce n'est pas indiscret, ça, si ?

Écrit par : Jacques Layani | jeudi, 01 février 2007

désolé,mais il y a bien eu un double album,je l'ai eu longtemps,mais avec le triple et le dvd, je l'ai donné;je pense bien qu'il était de la même maison ,bon, ça n'a pas grande importance
pour le passage télé , c'était peut-être 4 émissions,avec le temps,on ne sait plus,pas important non plus
et garder les vinyls, c'est bien utile quand le lecteur affiche"no disc",ja n'ai pas la nostalgie des vinyls,mais je trouve que les photos(et je dis cela pour les autres artistes aussi) étaient meilleures,dans l'ensemble

Écrit par : francis delval | jeudi, 01 février 2007

Excusez-moi, mais je pense qu'il n'y a pas eu de double CD pour le spectacle de 1984 chez EPM. Pour celui de 1988, oui.

En ce qui concerne les microsillons, oui, nous sommes bien sûr d'accord. Non seulement j'ai gardé les miens mais, pour quelque artiste que ce soit d'ailleurs, il m'arrive d'en acheter encore. Il m'est même arrivé de remplacer les CD par des microsillons, je suis un peu tordu.

Écrit par : Jacques Layani | jeudi, 01 février 2007

ce double cd a bel et bien existé,avant de le donner quand j'ai acheté le triple, j'ai d'ailleurs enregistré "le printemps des poètes" sur une cassette audio quand j'ai constaté que le dernier couplet manquait(après"qu'il entre..") ;vous allez finir la jounée sur les genoux, je crois
il arrive des des cd soient de moins bonne qualité que les LP:l'analogique vehicule ,je crois, plus d'infos que le numérique:il faut juger cas par cas

Écrit par : francis delval | jeudi, 01 février 2007

Bon, je veux bien vous croire, ça signifie que ma note n'est pas complète et qu'il y a eu encore plus de versions que ce que je croyais : dix au lieu de neuf. J'aimerais bien en voir l'image.

J'aime les microsillons et je les écoute comme j'aime aussi les CD : c'est encore une illustration de mon refus de découper les choses en tranches. Mais pour les pochettes, le 33-tours est évidemment imbattable.

Écrit par : Jacques Layani | jeudi, 01 février 2007

Francis, uniquement pour la précision et certes pas pour vous contrarier :

- l'émission avec Bouteiller a été diffusée par FR 3 en quatre épisodes, les mercredis 1er, 8, 15 et 22 août 1984.

- le catalogue officiel Adès (diffuseur d'EPM à ce moment-là) daté janvier 1989 ne recense, en page 12, aucun double CD relatif au spectacle de 1984 qui nous occupe, uniquement le CD référencé FDC 1012 qui est celui qu'on voit ici (image n° 3).

Écrit par : Jacques Layani | jeudi, 01 février 2007

"Bon, à The Owl, maintenant. Vous savez que vous m'épuisez, cher Hibou ?"

Ah ah ! Zéro m’a dit la même chose.


"Je ne comprends pas ce qui vous choque dans la the intégrale. C'est une nouvelle série qui est construite au fur et à mesure des tombées de disques dans le domaine public. Il est logique qu'elle se démarque des séries existantes par l'adoption d'une nouvelle couverture. Je ne vois vraiment pas ce qui n'est pas clair là-dedans."

Tout est clair jusque là.

"Au passage, la the intégrale nous offre des raretés, voire des choses totalement inconnues. Je crois qu'à terme, tous les disques, oui, seront dans la the intégrale, avec leur petite couleur pastel qu'apparemment vous n'aimez pas, et que j'aime vraiment beaucoup."

Vous vous trompez, j’aime aussi beaucoup ces couleurs pastel.
C’est là que les choses se compliquent. Où a-t-il été dit que les albums toscans abandonneraient leurs actuelles couvertures ?
Nulle part.

En ce qui me concerne, j’ai toujours associé la The intégrale à son macaron "Intégrale Archives Léo Ferré".
Je me suis toujours dit que les couvertures des 50’s étaient trop radicalement rétro pour exister telles quelle aujourd’hui, et que le principe d’une maquette unifiée avait un sens par rapport à cette époque. De ce point de vue, il m’apparaît moins légitime de substituer la maquette de The intégrale à des pochettes comme celles de La solitude, Il n’y a plus rien, Et basta, L’espoir, Ferré muet, La violence et l’ennui ou Métamec.
Par ailleurs, la dénomination "Archives" qu’est-ce que sa signifie ?
Que Ferré n’est pas mûr artistiquement ? Que le son est vieillot ?
Les archives s’arrêtent donc en 1960 ?
Tout l’œuvre de Ferré est une archive jusqu’en 2000 ?

Toutes ces questions restent en suspens, et LMELM ne dit rien là-dessus dans son catalogue.


"L'écrit à l'écran est un non-sens, là encore une mécompréhension totale de la nature de l'image" : je vous invite à le faire savoir à tous les fabricants de DVD de films qui nous collent en bonus, presque systématiquement, des filmographies, c'est-à-dire des listes interminables qui se déroulent à petite vitesse et qui sont souvent fausses ou incomplètes qui plus est."

Nous ne devons pas avoir les mêmes DVD.
Dans l'édition DVD, c'est comme partout, il y a les maisons sérieuses et les sagouins.

"C'est incompatible, parce que l'image, son contenu émotionnel, doit exiter pour lui-même" : comprends pas. Je tente de vous dire que je ne comprends pas les séparations, les schismes, les découpages en tranches. Je suis comme ça. Rien, jamais, n'est incompatible. Je tiens que les contradictions n'existent pas et qu'il n'y a que des complémentarités. Je le répète sans arrêt, pardon de rabâcher."

Oui, ben qu’on me réponde de manière satisfaisante, mais là, je suis désolé, il y a contradiction.

Mais enfin… plutôt que d’expliciter ses choix, Mathieu avait préféré m’engueuler…

Écrit par : The Owl | jeudi, 01 février 2007

Ecoutez, The Owl, une fois encore, je ne peux pas répondre à la place de Mathieu. D'après ce que j'ai compris, toute l'oeuvre discographique de Léo Ferré reparaîtra un jour sous l'habit de la the intégrale (à moins que le disque disparaisse d'ici là, mais ça, nous ne le maîtrisons pas). Mais ce n'est pas moi qui décide. J'invite par conséquent Mathieu, s'il passe par ici, à répondre clairement sur ce point, s'il le désire. Je ne peux pas vous dire mieux.

"il m’apparaît moins légitime de substituer la maquette de The intégrale à des pochettes comme celles de La solitude, Il n’y a plus rien, Et basta, L’espoir" : d'ici que ces disques-là, qui seront parmi les derniers dans le domaine public, reparaissent sous l'habit de la the intégrale, leurs couvertures d'origine vous paraîtront tout aussi "trop radicalement rétro" que celles des années 50 aujourd'hui. Cela ne vous choquera plus à ce moment-là,d 'autant que vous aurez aussi pris de la bouteille en même temps. Je ne dis pas ça pour être désagréable, croyez-le bien : simplement, le regard change.

"Nous ne devons pas avoir les mêmes DVD" : qu'est-ce que ça veut dire, voyons ?

Écrit par : Jacques Layani | jeudi, 01 février 2007

"Je crois qu'à terme, tous les disques, oui, seront dans la the intégrale avec leur petite couleur pastel": je ne vois pas comment imaginer que d'ici 2024 (nous serons pê tous morts), ce sera le même support, alors que le CD n'existera probablement plus sous sa forme. Jacques Layani n'est pas encore passé à l'ipod, visiblement :)
De sorte que je ne comprends pas trop la question de The Owl de savoir si oui ou non les albums Toscane seront un jour pastellisés.

Rien que l'appellation "la The intégrale" semblait être une parodie, une contestation de l'idée même d'intégrale...

Aussi, effectivement, il eût mieux valu donner une existence propre à chaque album qu'on réédite peu à peu, plutôt que de le présenter comme la partie d'un ensemble encore hypothétique. Cela aurait mis davantage en valeur le travail éditorial, qui justifie encore à lui seul le support disque. La symphonie aurait mérité d'être éditée à part, par exemple. Et De Sacs et de cordes, Métamec sont des réussites. Ou alors il fallait avoir la possibilité, ce qui n'est pas le cas, de pouvoir tout publier d'un coup.

Cela dit, la crise du disque est assez inédite: quels sont les exemples de réussite dans ce domaine aujourd'hui, The Owl? Tout le monde est dépassé, y compris dans les majors. Je crois que le problème n'est pas tant dans le packaging ou le contenu que dans le support.

Écrit par : gluglups | jeudi, 01 février 2007

Nos commentaires se sont croisés. Je disais justement au Owl que nous ne maîtrisions pas l'avenir du disque en tant que support matériel. Vraisemblablement, il n'y en aura plus en 2024. Cela dit, ce n'est pas une raison pour ne pas faire quelque chose en attendant.

Écrit par : Jacques Layani | jeudi, 01 février 2007

Ah oui, je voulais demander à Jacques Layani s'il s'était inspiré de la version Champs Elysées RCA numéro 2 pour trouver les couleurs de son blog? :)

Écrit par : gluglups | jeudi, 01 février 2007

4 épisodes, c'était donc pire que dans mon souvenir,et je l'ai vu à la campagne sur une vieille télé en noir et blanc!
pour le cd,ou Alzheimer me guette,ou il ya un problème de date:fidèle aux LP,je n'ai acheté mon premier lecteur de CD qu'en 92 ou 93, je ne sais plus,j'ai acheté le récital 2 cd vers 95, et le 3 CD il y a six ou sept ans,et j'ai donnél'autre: n'y avait -il qu'un CD? ce serait inquiétant, bien que la mémoire à long terme soit plus précise que la mémoire récente;3 ou 4,1 ou 2, nous voilà bien:je n'y attache pas d'importance
j'ai vérifié pour le printemps des poètes: la chanson dans la triple : elle s'arrête à " qu'il entre", soit au bout de 2 mn 34, alors que la plage fait 4mn 5
Mieux vaut laisser l'album en occase dans les bacs et voir ailleurs que chez EPM
Cela ne nous empêchera pas de dormir:nous avons tant de choses plus passionnantes à étudier et à dire que de compter des minutes qui manquent ou les épisodes du feuilleton 84 à la télé; il fallait cependant que cele soit dit

Écrit par : francis delval | jeudi, 01 février 2007

Bien sûr, Francis. Nous sommes d'accord.

Gluglups : le blog est mauve parce que j'aime le mauve, et pas seulement parce que Léo Ferré lui-même l'aimait, n'est-ce pas ? De plus, c'est après coup que j'ai pensé à la photo de la bannière, qui comprend aussi du mauve. Ce que voyant, Patrick Dalmasso a décidé de titrer en violet.

A propos de l'image n° 2, le coffret est en réalité gris clair. Mais c'est un coffret de 33-tours, donc il déborde de mon scanner. J'ai dû faire un montage de deux moitiés d'image et, de plus, le couvercle du scanner ne pouvait pas fermer à cause de l'épaisseur du couvercle du coffret, donc la lumière a changé les couleurs. J'ai un peu retouché tout ça, mais ça ne rend pas exactement les teintes d'origine. C'était juste pour donner une idée. D'ailleurs, je pensais que cette note n'appellerait aucun commentaire et n'intéresserait personne. Comme quoi...

Écrit par : Jacques Layani | jeudi, 01 février 2007

Dernière information : François André me signale l'existence de deux cassettes audio relatives à cet enregistrement : 84, vol 1 et vol 2. Ce qui fait donc dix présentations différentes de ce même récital.

Écrit par : Jacques Layani | vendredi, 02 février 2007

"Cela dit, la crise du disque est assez inédite: quels sont les exemples de réussite dans ce domaine aujourd'hui, The Owl? Tout le monde est dépassé, y compris dans les majors. Je crois que le problème n'est pas tant dans le packaging ou le contenu que dans le support."

Pour ce qui est des mp3 qu'on écoute dans les grincements de freins du métro ou en faisant son jogging, je n'en ai rien à battre, je n'écoute pas de la musique dans ces conditions.

Tant que nous ne serons pas passés à des débits plus importants qui permettront d'acheminer des fichiers sonores non compressés (du Wave donc), tant que l'ensemble de l'équipement électronique des foyers ne sera pas connecté au réseau, il y aura toujours des platines CD pour les équipements haute fidélité, c'est-à-dire pour la niche économique des mélomanes.

Le CD survivra jusque là comme le vinyle survit grâce au micro-milieu des DJ.

Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme.


Soit dit en passant, à partir du moment où l'avenir est incertain, le CD condamné, il devient complètement inane de suivre le sens de l'histoire en respectant religieusement les couvertures d'origine.

Donc oui, la question des partis-pris graphiques de LMELM se pose, ne vous en déplaise.

Écrit par : The Owl | mardi, 06 février 2007

Bon, nous tournons en rond. L'avenir incertain, ce n'est pas une raison pour ne rien faire. La the intégrale, c'est une réponse sans les couvertures d'origine, avec un autre découpage qui situe l'artiste dans le temps et hors des modes graphiques.

Écrit par : Jacques Layani | mardi, 06 février 2007

Francis Delval le dit; répétons-le: dans le triple CD EPM Ferré 1984 "le Printemps des poètes" n'est pas complet. C'est à M. Larmand dont j'ai parlé ailleurs sur ce blog, employé de EPM, que l'on doit ce travail de sagouin.

Écrit par : Stéphane Oron | vendredi, 18 janvier 2008

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