mercredi, 17 septembre 2008
La relève
Enfin, il semblerait que les vieux briscards dans mon genre puissent commencer à passer la main. Sur le site de l’Harmattan, est mis en vente le livre de Céline Chabot-Canet, Léo Ferré, une voix et un phrasé emblématiques.
Je précise dès l’abord que, conformément à mon attitude habituelle, je ne parlerai pas de ce livre que j’ai commandé et pas encore reçu. Simplement, je relève ici la notice concernant l’auteur, qui figure en quatrième de couverture, telle qu’on peut la lire sur le site : « Céline Chabot-Canet est née en 1983. Après des études de chant et de musicologie, elle est actuellement attachée temporaire d’enseignement et de recherche au département « Musique et musicologie » de l’université Lumière-Lyon 2. Elle termine une thèse sur l’analyse de la voix et de l’interprétation dans la chanson française depuis 1950 ».
1983… Mes filles sont nées en 1981 et 1984. Céline Chabot-Canet pourrait donc être ma fille. Elle avait un an lorsque j’ai commencé à rédiger Léo Ferré, la mémoire et le temps. Ouf ! Les jeunes nous succèdent enfin, prennent la plume et publient. Et, apparemment du moins, pas n’importe quoi, pas la millième biographie erronée et mal torchée. Je précise que je ne connais pas cette jeune femme, ne l’ai jamais rencontrée, ne lui ai jamais écrit ni téléphoné. Je suis simplement ravi que quelque chose se produise enfin dans un domaine moins exploré et que cela provienne d’une personne jeune.
Que vaudra le livre ? Je n’en sais rien. Je me méfie un peu des ouvrages issus de masters, mais il ne faut évidemment pas se braquer sur ce point. Au dos du livre, on peut entre autres lire ceci : « Analyser la chanson, c’est souvent se trouver confronté à la dialectique texte-musique, privilégier l’un ou l’autre, et sous-estimer l’importance de l’interprétation, de la pratique vive et des variantes induites par la performance dans un genre qui relève pourtant de l’oralité, et, à ce titre, se caractérise par sa « mouvance », selon la formule de Paul Zumthor ».
Cela mérite au moins qu’on aille voir de quoi il retourne. Il ne faudrait pas oublier, en effet, ce que la voix de Léo Ferré a d’extraordinaire, ni ce que sa manière de chanter apporte de personnel. J’espère seulement être à même de comprendre ce que Céline Chabot-Canet a à nous dire.
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vendredi, 12 septembre 2008
Il y a quinze ans, II
Un bref complément à ma note du 17 juillet dernier. Aux parutions du quinzième anniversaire de la disparition de Léo Ferré, sont à ajouter le livre de Perraudeau et celui de Céline Chabot-Canet. Cependant, l’ouvrage de cette dernière était déjà annoncé en 2007 (lire ma note Aspects de la recherche musicale). J’ai commandé ces ouvrages dont la diffusion n’est pas gigantesque, ne les ai pas encore reçus.
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