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mercredi, 17 décembre 2008

De la nature de ce lieu

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Ceci n’est pas un poème surréaliste ni une litanie thématique, mais le relevé du mois de décembre (arrêté à la date d’hier, le 16), des requêtes ayant abouti à ce blog, tel que me le livre Haut et Fort. Requêtes anonymes, bien entendu : j’ai uniquement rétabli l’orthographe et les capitales. Ces intitulés sont suivis de pourcentages, naturellement. Il est amusant de voir ce que peuvent bien chercher les internautes, que les moteurs renvoient vers ce lieu. Comment comprendre le cheminement qui fait aboutir à Léo Ferré, études et propos la question « Commission spoliations avocat » ? Chacun de ces trois mots a certainement été employé ici, depuis deux ans. Mais alors ? S’il ne s’agit que de mots-clefs, ceux-là peuvent se retrouver partout et dans toutes les acceptions…

C’est la première fois, depuis que j’utilise Haut et Fort pour l’un ou l’autre de mes blogs, que j’obtiens une liste aussi longue. Habituellement, on trouve, sans surprise, « Léo Ferré » avec ou sans majuscules, avec ou sans accents, « Avec le temps » ou « Perdrigal ». Apparemment, Haut et Fort présente désormais des capacités plus grandes. Ces résultats ne sont pas liés à l’introduction de la recherche, intégrée à la colonne de gauche ; ils portent uniquement sur les requêtes extérieures.

Ce qui est amusant, c’est que les pages lues, elles, sont toujours très variées ; leur liste montre par ailleurs que les lecteurs remontent volontiers dans le temps. Les statistiques chiffrées, elles, viennent corroborer cela car, si le nombre de visiteurs est ridiculement bas (je veux dire : par rapport aux possibilités d’ouverture qu’offre internet), le nombre de pages lues est la plupart du temps bien supérieur.

Sur deux années de parution, on lit encore tous les sujets. Cela pourrait indiquer que ce blog reste un lieu de référence, mais je n’en suis pas certain. D’abord par humilité, mais surtout parce qu’on sait bien qu’internet a toujours un côté ludique : il est fréquent qu’on aille voir des choses qui ne nous intéressent pas réellement ; on s’y rend par simple curiosité. Tout cela fait que je n’ai aucune vision réelle de la nature de ce lieu : qu’est-il, comment est-il perçu, quelle est son importance réelle, s’il en a une ?

Commentaires

Bonjour Jacques. Pour moi c'est évident, ton blog a une importance réelle.
Etant un admirateur de Léo depuis près de 40 ans, je viens chercher ici un tas de détails et de renseignements qui manquent à ma connaissance.
Même si je n'interviens pas souvent je lis tout sans exception.
Continue comme ça.
Amicalement.

Écrit par : Marc | jeudi, 18 décembre 2008

Merci pour ces compliments, Marc. J'espère toutefois qu'on n'imaginera pas un instant que j'ai posé ces questions pour recevoir des compliments, justement. Aucune coquetterie. Je n'ai pas d'égo. C'est sans manières que je me pose cette question. J'ai de sérieux doutes sur l'utilité de ce blog. Il ne peut pas être de référence parce qu'on ne fait pas tout seul ou presque un travail encyclopédique, ce n'est pas possible. Alors ?

Écrit par : Jacques Layani | jeudi, 18 décembre 2008

Tiens Jacques, pour terminer l'année 2008 et rester dans le sujet (de natura rerum, question ouverte !), voici copie d'un courrier (non publié) que j'ai envoyé à Siné Hebdo il y a quelques semaines (entre parenthèses, même chez les anars les références à Léo finissent à... la trappe, pourtant c'est marrant et un peu plus, non ?) :


Salut à tous,

En écho à l'article de Michel Onfray la semaine dernière, à propos des actes de malveillance commis contre les installations ferroviaires en France.
Qui en sont les auteurs ? Des "anarcho-autonomes", "des terroristes liés à l'ultra gauche", des "saboteurs adeptes de l'action directe".
Voilà les coupables : Des A nar chis tes. La ministre de l'Intérieur l'affirme, les journalistes les plus sérieux l'attestent. Gros moyens techniques sur place, gros titres, témoignages, les medias à forte audience mettent le paquet. Frissons et mystère, politique et criminalité : Les ingrédients sont réunis pour capturer l'auditeur téléspectateur électeur de base.
Pauvre couillon. Les ficelles sont si grosses, le mépris si grand. Ecoute :
"L'anarchie, cela vient du dedans. Il n'y a pas de modèle d'anarchie, aucune définition non plus. Définir, c'est s'avouer vaincu d'avance. Définir, c'est arrêter le train qui roule dans la nuit quand il s'écartèle à l'aiguillage. Autant dire qu'on est pressé d'en finir avec l'intelligence de l'événement".

Léo Ferré, extrait de L'anarchie est la formulation politique du désespoir, publié sous forme d'éditorial en janvier 1968 dans Le Monde libertaire.

Claude FRIGARA, Radio CLAPAS à Montpellier

Écrit par : Claude Frigara | mercredi, 31 décembre 2008

Bonjour Claude

Il semblerait que l'article en question signé Michel Onfray soit celui qui a été piraté par Philippe Val dans Siné Hebdo, et attribué à michel Onfray...Un faux- Onfray....Voir si nous parlons
de la même chose....

Cela dit, je ne défends aucunement Onfray, cet " anar" qui vote Ségolène, et qui a publié 60 livres de "philo" en 20 ans..Le
"philosophe" qui écrit plus vite que son nègre ?...

Comme je lisais hier sur un blog, " ça fait bizarre pour notre génération qui a été conduite à Nietzsche par la lecture
de Bataille et Klossowski , de voir les plus jeunes y être conduit par Onfray"...
Cela dit, c'est de loin le prof de philo le plus riche de france!

Quant à ses positions "anar", elles sont pour le moins bizarres..
Merci d'avoir rappelé la belle formule de Ferré...C'est la nature de ce lieu...

Écrit par : Francis Delval | jeudi, 01 janvier 2009

A propos de la nature de ce lieu:
C'est sans doute une querelle de génération, mais je suis tout à fait opposé à un blog système Wiki..Chacun doit être
le seul responsable de ses textes.

J'admets certes ce genre de pratique, s'il s'agit d'un exercice
oulipien, mais tout le monde n'est pas Perec ou Roubaud.Et cela
peut virer très vite au cadavre exquis..J'ai vu des notices wikip
très mauvaises et qui, corrigées, ont pu être amendées.
Mais aussi de bonnes notices complètement méconnaissables
et devenues nulles ou illisibles à force de corrections.

Je me suis interdit de corriger les erreurs éventuelles décelées sur Wikipédia.Ne pas patauger dans les textes
écrits par d'autres.
Si je relève parfois des erreurs sur le blog, c'est que les
auteurs me sont connus.Et ça me gênerait beaucoup de
devoir faire un ajout ou un retrait sans l'assentiment de
l'auteur de la note ou du post.

Ici, tout est public...ce n'est pas la même chose de corriger
un mémoire d'étudiant, avec qui on peut discuter en tête à
tête,"hors antenne"...Je n'ai jamais critiqué un travail d'étudiant en public....

C'est une règle de déontologie: défense de tripatouiller
les textes..

Écrit par : Francis Delval | jeudi, 08 janvier 2009

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