mercredi, 06 décembre 2006
Tout finit à la République
Et puisqu’il faut sur cette terre
Que chacun passe solitaire
Vous avez le droit de rêver
(MON GÉNÉRAL)
Ce qui est intéressant dans une longue carrière, c’est qu’il est possible de situer l’artiste dans son temps, surtout d’un point de vue historique. Avec Léo Ferré, on n’est pas privé. Ce qui est intéressant dans une longue carrière, c’est qu’il est possible de situer l’homme politique dans son temps, surtout d’un point de vue historique. Avec le Général, on n’est pas privé. Il n’est évidemment pas question de solliciter les faits. Les deux hommes ne s’aimaient pas, ne se sont jamais rencontrés. Ce qui est curieux, c’est de suivre le poète dans son siècle et, pour commencer, durant des années, en ce qu’il a pu dire du Général et de ses hommes.
En 1940, de Gaulle rallie Londres et crée la France libre. Durant l’Occupation, Ferré cache parfois des juifs. En 1946, jugeant que « le régime exclusif des partis est revenu », de Gaulle quitte le pouvoir et se retire dans sa demeure de Haute-Marne.
L’histoire commence réellement en 1947 quand de Gaulle fonde le Rassemblement du peuple français (RPF) et que Ferré, jugeant qu’il s’agit là de « manœuvres par en dessous pour revenir au pouvoir » [1], écrit, depuis la Martinique où il se trouve pour une tournée de six mois, la chanson Mon Général. Dans ce texte, il prévient de Gaulle qu’il vaudrait mieux pour lui se retirer de la vie publique afin de ne pas ternir le prestige que lui a valu la guerre. Le soldat mort qui est censé être le récitant était gaulliste, à ce moment-là. Tout comme l’auteur : « J’étais gaulliste. Tous les gens bien étaient gaullistes… Ma mère était gaulliste, mon père pétainiste », racontera-t-il plus tard [2]. Le soldat mort qui dit « je » dans la chanson avertit le Général : « Des fois que vous comprendriez ».
En 1958, de Gaulle revient au pouvoir, rappelé pour mettre un terme à la situation dans laquelle la France s’enferre en Algérie. Le jour de l’anniversaire de la proclamation de la République en 1870, il prononce un discours place de la République, justement. Avant lui, Malraux, vibrant, « chauffe » l’assistance. Léo Ferré, estimant que cette prise de pouvoir est assimilable à un coup d’État – nombreux sont alors ceux qui pensent ainsi et les manifestations se multiplient – écrit La Gueuse. Le projet de constitution que présente de Gaulle est soumis à référendum le 28 septembre. Il est massivement approuvé. C’est la Cinquième République. Le parolier René Rouzaud, communiste, dit à Ferré : « Ils en ont au moins pour dix ans ».
En 1960, Léo Ferré a à souffrir d’une grotesque affaire de censure. Il présente à la radio la chanson Les Poètes et, dans son introduction, dit en substance que les ministres seront oubliés, pas les poètes et qu’il est heureux de chanter cette chanson « en ce moment ». L’émission est diffusée en différé trois jours plus tard. Les mots « ministres » et « en ce moment » sont coupés. Il n’aime pas ça. Il écrit alors un texte de protestation qu’il adresse à France-Observateur. Ce journal s’est d’abord appelé L’Observateur du monde, puis France-Observateur, puis Le Nouvel Observateur. À cette époque, ce sont des pages de grand format imprimées sur papier journal. Le texte paraît, avec un titre qui sonne comme une gifle : La Liberté d’intérim [3]. On ne dit pas ici que cette censure provient du président de la République lui-même, ce serait hasardeux et très probablement inexact. Mais elle émane certainement de responsables zélés ou, peut-être, du ministre de l’Information.
Il faut se montrer attentif au tempo très doux de la chanson Mon Général, telle qu’elle a été enregistrée en 1961 chez Barclay. Le disque a été interdit à la publication et le pressage détruit (en 1961, on ne touche pas à de Gaulle) mais la bande, conservée, est ressortie en 1980 dans un coffret rétrospectif. Rappelons qu’alors, Ferré n’écrit pas lui-même ses orchestrations. Dans quelle mesure a-t-il accepté celles-ci ? En tout cas, sa musique ainsi habillée ne porte pas réellement en elle de prise à parti.
En 1961, Ferré triomphe après quinze années de travail. Au Vieux-Colombier d’abord, au mois de janvier, puis en mars à l’Alhambra. Enfin, de nouveau à l’Alhambra, en novembre. Le putsch des généraux a eu lieu à Alger, cette année-là. Ferré chante La Gueuse en public. Il fait aussi allusion aux tortures à l’électricité qui ont lieu en Algérie dans Les Temps difficiles. L’Organisation armée secrète (OAS) organise une alerte à la bombe dans la salle. Prévenu, Ferré s’adresse au public et dit qu’il va continuer à chanter, invitant ceux qui le désirent à rester. Le public reste.
En 1962, de Gaulle échappe incroyablement à l’attentat perpétré contre lui au Petit-Clamart. Il décide ensuite que l’élection présidentielle aura lieu au suffrage universel. Cette mesure est jugée comme anti-démocratique puisqu’assimilée à un plébiscite. Ferré chante une seconde version des Temps difficiles dans laquelle il évoque le référendum, initiative favorite du Général. À la fin de 1962 et au début de 1963, il interprète Mon Général sur la scène de l’ABC avec une intention beaucoup plus polémique qu’en 1947 et des accents d’orchestre infiniment plus martiaux. Le texte n’a pas vieilli mais, brusquement, il semble dire autre chose, être plus menaçant. Le vers de clausule, « Des fois que vous comprendriez », n’est plus un conseil ou une mise en garde, mais une ironie grinçante.
En 1964, au plus haut du triomphe gaulliste, du redressement économique et de la fierté de l’indépendance française vue par l’Élysée – la force de frappe – Ferré écrit Sans façons, chanson très brutale, directement dirigée cette fois contre un personnage qui lui est devenu insupportable. Il l’apostrophe immédiatement et, dans le courant du texte, passe du « vous » au « tu » lorsqu’enfle le ton polémique.
En 1965, un 45-tours paraît, qui comprend une chanson contre la peine de mort, Ni Dieu ni maître.
En 1966, Ferré récidive. Une troisième et dernière version des Temps difficiles épingle de nouveau de Gaulle en lui souhaitant de mourir. Dans la même chanson, un coup de griffe, aussi, à son ministre préféré, celui des Affaires culturelles. Malraux, en effet, n’est pas intervenu en faveur du film de Rivette, La Religieuse, inspiré de Diderot. L’ancien aventurier, ancien combattant républicain en Espagne, a laissé s’exercer la censure contre cette réalisation. Toujours en 1966, de Gaulle est cité dans Salut beatnik, où « Charlot » est assimilé à Johnson, Castro et Mao. En 1966 enfin, il chante La Grève.
Léo Ferré ne cède pas. En 1967, Ils ont voté (« et puis après », dit le refrain) sanctionne les élections législatives. La Marseillaise est une prostituée sur le port de Marseille. La chanson Les Anarchistes est déjà écrite mais ne sera gravée que plus tard.
En janvier 1968, dans la chronique Je donnerais dix jours de ma vie [4], Ferré raille Pompidou qui s’exprime à la télévision. Puis ce sera le mois de mai et, après cela, les « purges » de l’audiovisuel.
L’année 1969, le disque de Ferré, un 33-tours à pochette blanche, comprend L’Été 68, Comme une fille et, justement, Les Anarchistes. Sa publication est retardée durant deux mois au motif qu’il y a « dans cette chanson dix-sept chefs d’accusation » [5]. Un enregistrement public à Bobino, conservé dans un 45-tours, propose La Révolution où sont stigmatisés les ministres gaullistes : Sanguinetti, Finalteri, Ortoli, assimilés, sur un ton de chansonnier, à une maffia. Le texte s’achève sur un salut à Max-Pol Fouchet, évincé parmi d’autres journalistes après les « événements » de 1968. Un double 33-tours, toujours enregistré à Bobino, donne une seconde version de La Révolution. Max-Pol Fouchet n’est plus seul, la chanson salue cette fois tous les journalistes licenciés. Mais la maffia gaulliste est toujours là. Par ailleurs, un 45-tours enregistré en public au centre culturel de Yerres propose trois chansons, dont Paris, je ne t’aime plus où l’on entend une allusion aux années de pouvoir (« de servitude ») du Général, une autre à Daniel Cohn-Bendit. La chanson sera enregistrée en studio pour le 33-tours de 1970.
En novembre 1970, de Gaulle s’éteint à Colombey-les-Deux-Églises. « La France est veuve », déclare le président Pompidou. Dans le numéro de janvier 1971 de Rock et Folk, le journaliste Philippe Paringaux demande à Ferré, ironique : « Tu es veuf, toi aussi ? Comme la France ? » et Ferré s’insurge : « Oh, quand tu vois ce qui s’est passé à la mort de ce mec, c’est absolument incroyable », faisant allusion à la grande émotion qui s’était emparée du pays [5].
Dans le disque La Solitude, en 1971, Ferré enregistre Le Conditionnel de variétés – chanson qui fut écrite dans une chambre d’hôtel, la veille de sa rentrée à Bobino, en novembre 1970 – où il évoque la censure du gouvernement de Pompidou, exercée contre le journal maoïste La Cause du peuple. Et aussi le ministre de l’Intérieur du moment, Raymond Marcellin.
Dans La Mort des loups, en 1976 (en réalité, la chanson fut écrite en 1972), Ferré évoque les deux condamnés à mort Buffet et Bontemps. Entre l’écriture et l’enregistrement, Pompidou est décédé et cela donne l’occasion d’un prologue évoquant la mort de celui qui n’avait pas exercé son droit de grâce en faveur des deux condamnés et les avait rejoints deux ans plus tard. Cette même année, André Malraux disparaît.
Mai 1988. Au Théâtre libertaire de Paris-Déjazet, dit « le TLP », à deux pas de la République où, trente ans plus tôt, de Gaulle avait prononcé son discours, Ferré reprend Mon Général… avec la bande enregistrée de 1961 qui, par son tempo doux et grave, l’oblige à des inflexions calmes. Il annonce la chanson en expliquant qu’elle fut écrite en 1947 et qu’il ne se doutait pas alors qu’elle serait encore valable tant d’années après. Un enregistrement public est effectué pour un triple 33-tours. Le spectacle est filmé par Raphaël Caussimon. On ne connaîtra ce film qu’en 2006, grâce à un DVD compris dans un coffret rétrospectif des enregistrements effectués au TLP. Ce récital avait eu lieu l’année des vingt ans de Mai et au moment de l’élection présidentielle [6].
_________________________________________
[1]. Rock et Folk, janvier 1971.
[2]. Françoise Travelet, Dis donc, Ferré…, Hachette, 1976 (rééd. Plasma, 1980 ; La Mémoire et la mer, 2001).
[3]. France-Observateur du 20 octobre 1960.
[4]. La Rue, n° 1, mai 1968.
[5]. Rock et Folk, article cité.
[6]. Voir le texte de Jacques Layani in livret du coffret Léo Ferré au Théâtre libertaire de Paris (1986-1988-1990), La Mémoire et la mer, 20041.46.
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Commentaires
"Durant l’Occupation, Ferré cache parfois des juifs.": lu cela effectivement dans la biographie du site officiel, mais avez-vous des informations concrètes à ce sujet? Je ne crois pas que Ferré en ait jamais parlé lui-même.
Peut-on parler d'"occupation" concernant la situation politique à Monaco?
Qu'en a-t-il été exactement du sort des juifs dans la principauté? Un livre est apparemment sorti là-dessus:
http://www.amazon.fr/Un-rocher-bien-occup%C3%A9-1939-1945/dp/2020372118
Et récemment, une commission d'indemnisation a été créée:
" « Jusqu’en 1991, on pensait qu’il n’y avait pas de juifs arrêtés ou déportés à Monaco », a rappelé Serge Klarsfeld, avocat, historien et désormais membre de ladite Commission. Cependant, aujourd’hui, 87 noms à la mémoire de personnes arrêtées à Monaco et déportées entre 1940 et 1945, sont gravés sur la stèle dressée par l’Etat, en Principauté. Parmi elles, seulement cinq personnes sont revenues de déportation. Une dizaine de dossiers de victimes de spoliations ou de leurs ayants droit devraient parvenir à la Commission" ( http://www.gouv.mc/304/wwwnew.nsf/1909$/132705992b1cff08c125717600266f48fr?OpenDocument&1Fr )
Ce serait intéressant d'avoir des éléments plus précis, sur une question grave comme celle-ci.
Écrit par : gluglups | mercredi, 06 décembre 2006
"Durant l’Occupation, Ferré cache parfois des juifs.": lu cela effectivement dans la biographie du site officiel, mais avez-vous des informations concrètes à ce sujet? Sauf erreur, je ne crois pas que Ferré en ait jamais parlé lui-même publiquement.
Peut-on parler d'"occupation" concernant la situation politique à Monaco? Qu'en a-t-il été exactement du sort des juifs dans la principauté? Un livre est apparemment sorti là-dessus:
http://www.amazon.fr/Un-rocher-bien-occup%C3%A9-1939-1945/dp/2020372118
Et récemment, une commission d'indemnisation a été créée: " « Jusqu’en 1991, on pensait qu’il n’y avait pas de juifs arrêtés ou déportés à Monaco », a rappelé Serge Klarsfeld, avocat, historien et désormais membre de ladite Commission. Cependant, aujourd’hui, 87 noms à la mémoire de personnes arrêtées à Monaco et déportées entre 1940 et 1945, sont gravés sur la stèle dressée par l’Etat, en Principauté. Parmi elles, seulement cinq personnes sont revenues de déportation. Une dizaine de dossiers de victimes de spoliations ou de leurs ayants droit devraient parvenir à la Commission"
(http://www.gouv.mc/304/wwwnew.nsf/1909$/132705992b1cff08c125717600266f48fr?OpenDocument&1Fr ) Ce serait intéressant d'avoir des éléments plus précis.
Écrit par : gluglups | mercredi, 06 décembre 2006
"Durant l’Occupation, Ferré cache parfois des juifs.": lu cela effectivement dans la biographie du site officiel, mais avez-vous des informations concrètes à ce sujet? Sauf erreur, je ne crois pas que Ferré en ait jamais parlé lui-même publiquement.
Peut-on parler d'"occupation" concernant la situation politique à Monaco? Qu'en a-t-il été exactement du sort des juifs dans la principauté? Un livre est apparemment sorti là-dessus: http://www.amazon.fr/Un-rocher-bien-occup%C3%A9-1939-1945/dp/2020372118 Et récemment, une commission d'indemnisation a été créée: " « Jusqu’en 1991, on pensait qu’il n’y avait pas de juifs arrêtés ou déportés à Monaco », a rappelé Serge Klarsfeld, avocat, historien et désormais membre de ladite Commission. Cependant, aujourd’hui, 87 noms à la mémoire de personnes arrêtées à Monaco et déportées entre 1940 et 1945, sont gravés sur la stèle dressée par l’Etat, en Principauté. Parmi elles, seulement cinq personnes sont revenues de déportation. Une dizaine de dossiers de victimes de spoliations ou de leurs ayants droit devraient parvenir à la Commission" ( http://www.gouv.mc/304/wwwnew.nsf/1909$/132705992b1cff08c125717600266f48fr?OpenDocument&1Fr )
Ce serait intéressant d'avoir des éléments plus précis, sur une question grave comme celle-ci.
Écrit par : gluglups | jeudi, 07 décembre 2006
Apparemment, il y a un problème avec les commentaires. Gluglups m'a donc envoyé ce qu'il désirait écrire hier soir, 6 décembre. J'ai tenté de le faire passer, signé de lui, bien sûr. Cela ne fonctionne pas. Je tente maintenant, autrement. Voici le commentaire de Gluglups :
"Durant l’Occupation, Ferré cache parfois des juifs.": lu cela effectivement dans la biographie du site officiel, mais avez-vous des informations concrètes à ce sujet? Sauf erreur, je ne crois pas que Ferré en ait jamais parlé lui-même publiquement.
Peut-on parler d'"occupation" concernant la situation politique à Monaco? Qu'en a-t-il été exactement du sort des juifs dans la principauté? Un livre est apparemment sorti là-dessus: http://www.amazon.fr/Un-rocher-bien-occup%C3%A9-1939-1945/dp/2020372118 Et récemment, une commission d'indemnisation a été créée: " « Jusqu’en 1991, on pensait qu’il n’y avait pas de juifs arrêtés ou déportés à Monaco », a rappelé Serge Klarsfeld, avocat, historien et désormais membre de ladite Commission. Cependant, aujourd’hui, 87 noms à la mémoire de personnes arrêtées à Monaco et déportées entre 1940 et 1945, sont gravés sur la stèle dressée par l’Etat, en Principauté. Parmi elles, seulement cinq personnes sont revenues de déportation. Une dizaine de dossiers de victimes de spoliations ou de leurs ayants droit devraient parvenir à la Commission" ( http://www.gouv.mc/304/wwwnew.nsf/1909$/132705992b1cff08c125717600266f48fr?OpenDocument&1Fr )
Ce serait intéressant d'avoir des éléments plus précis, sur une question grave comme celle-ci.
Écrit par : Jacques Layani | jeudi, 07 décembre 2006
Je me fonde sur l'entretien accordé par Maurice Angeli à Claude Frigara, publié dans le n° 7 des Cahiers, consacré à Marseille.
Il est bien évident qu'une action discrète, sinon clandestine, ne laisse pas de traces écrites. Comme tous les protagonistes ont disparu, on ne peut que faire confiance à Angeli, ami de jeunesse de Léo Ferré. Il raconte en substance qu'on avait même proposé à Ferré, en échange de son aide, des bijoux et de l'or, qu'il avait naturellement refusés. Je suppose que Léo Ferré, qui n'en a jamais parlé publiquement, effectivement, avait tout de même évoqué ce sujet en privé, avec son ami.
Comment a-t-il été amené à cette action ? Je ne le sais pas. Peut-être par René Baer, lui-même juif réfugié à Monaco et qui était l'ami de son père ? Je crois qu'il y a eu pas mal de réfugiés à Monaco, mais je ne suis pas au courant de ce dont vous parlez, c'est nouveau pour moi.
J'ai bien écrit : cache parfois des juifs. Cela ne veut pas dire qu'il l'ait fait très souvent. Peut-être juste quelquefois.
J'emploie le terme "Occupation" uniquement parce qu'il est d'usage de désigner ainsi les années 1940-1944, qu'on dit aussi "années noires" (Guéhenno). Il est bien certain qu'à Monaco, ce ne devait pas être aussi terrible qu'ailleurs. Il y avait toutefois un rationnement puisque c'est le jeune Ferré lui-même qui, dans un emploi trouvé pour lui par son père, devait répartir et distribuer les tickets.
Écrit par : Jacques Layani | jeudi, 07 décembre 2006
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