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dimanche, 18 janvier 2009

Dans les revues des années 70

La décision de créer une revue prise, il faut au groupe libertaire Louise-Michel de la Fédération anarchiste le temps de rassembler les textes, de concevoir une maquette, d’envoyer la copie chez l’imprimeur (La Cootypographie, à Asnières), de corriger les épreuves, de signer le bon à tirer – toutes ces opérations réalisées à une époque sans traitement de texte et sans internet, et le premier numéro de La Rue, « revue culturelle et littéraire d’expression anarchiste », paraît, sur quatre-vingts pages, daté… mai 1968. C’est un pur hasard mais, rétrospectivement, c’est amusant. En troisième de couverture, cette mention : « Cet ouvrage a été réalisé par des ouvriers syndiqués ». Le second numéro comptera quatre-vingt-huit pages et sera imprimé chez Borel à Paris, avec la flamme « Fédération du Livre CGT FO ». Les numéros compteront cent pages à partir du n° 4 et, à compter du n° 5, ce sera l’imprimerie 718 à Paris qui assurera le travail. Trimestrielle, la revue est présentée sous une couverture (dont la photographie – une rue pavée – est signée Hubert Grooteclaes) qui change de couleur à chaque livraison. Les responsables de la revue sont Maurice Joyeux et sa compagne Suzy Chevet. Dos carré, impression soignée – la tradition typographique est toujours vivace chez les anarchistes – La Rue va connaître une quarantaine de numéros. Léo Ferré publie des textes dans les douze premiers et répondra à une interview de Françoise Travelet dans le n° 34, en 1984. L’entretien est illustré par un dessin de Gil. Dans le n° 1, il publie Je donnerais dix jours de ma vie, journal des onze premiers jours de janvier 1968, vécus à Perdrigal (du 1er au 11 inclus, cela fait en effet onze jours, mais Léo Ferré a toujours eu des problèmes avec le compte du temps). Dans le n° 2, il donne Le Chemin d’enfer ; dans le n° 3, Perdrigal ; dans le n° 4, I have a rendez-vous avec le wind ; le cinquième numéro propose Des armes et Les Anarchistes ; le sixième, Le Chien ; le septième, Le mot, voilà l’ennemi ; le huitième, Guesclin ; le neuvième, Le Conditionnel de variétés ; le dixième, Paris, je ne t’aime plus, L’Été 68 et Comme une fille ; le onzième, Le silence ne téléphone jamais ; la douzième livraison, enfin, comprend La Violence et l’ennui. Pas toujours mais la plupart du temps, ces textes sont, au moment de leur parution, soit inédits, soit enregistrés dans le disque plus ou moins contemporain de la parution. Au sommaire, on relèvera entre beaucoup d’autres les noms de Michel Ragon, Jean-Pierre Chabrol, Maurice Laisant, Jehan Jonas, Bernard Clavel, Françoise Travelet, Roger Grenier, Maurice Frot, Arthur Mira-Milos (alias Dominique Mira-Milos, alias Dominique Lacout) et quelques auteurs plus anciens : Jean Richepin, Jean-Baptiste Clément, Victor Hugo.

 

En 1976, Léo Ferré publie aussi dans la revue de photographie Zoom un des très nombreux textes qu’il consacrera à son ami photographe. Celui-ci s’intitule simplement Hubert Grooteclaes et voisine évidemment avec quelques images de lui.

 

Durant ces années, Ferré publie aussi quelques textes dans la presse, mais ils n’entrent pas dans le dessein de cette note.

 

La Rue, n° 1, mai 1968.

La Rue, n° 2, octobre 1968.

La Rue, n° 3, 1er trimestre 1969.

La Rue, n° 4, 2e trimestre 1969.

La Rue, n° 5, 3e trimestre 1969.

La Rue, n° 6, 4e trimestre 1969.

La Rue, n° 7, 1er trimestre 1970.

La Rue, n° 8, 2e et 3e trimestres 1970.

La Rue, n° 9, 4e trimestre 1970.

La Rue, n° 10, 1er trimestre 1971.

La Rue, n° 11, 3e trimestre 1971.

La Rue, n° 12, 4e trimestre 1971.

Zoom, n° 37, mai 1976.

La Rue, n° 34, 2e trimestre 1984.

19:32 Publié dans Propos | Lien permanent | Commentaires (0)

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