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mercredi, 07 février 2007

Tentative de reconstitution du boulevard Pershing

L’appartement qu’occupait à Paris Léo Ferré n’existe plus, on le sait. Voici une tentative de reconstitution des lieux, faite uniquement d’après des documents déjà rendus publics : quelques photographies parues dans la presse ou dans des ouvrages, quelques articles de journaux et le Bottin pour 1960, le tout en complément d’un début de reconstitution que j’avais primitivement esquissée dans Les Chemins de Léo Ferré.

Adresse : 28, boulevard Pershing, Paris XVIIe. Téléphone: Étoile 74-95. Métro : ligne 1, station Porte Maillot.

 

La voie est entièrement pavée.

 

L’immeuble appartient à la ville de Paris. Aujourd’hui, c’est un parking pour autocars.

Un porche donnant sur une cour pavée où sont garées les voitures et où sèche le linge.

À gauche du porche, lorsqu’on le regarde de face, au 28 bis, le Luna-Bar, avec de petits rideaux tendus aux vitres, une terrasse constituée d’une table et de deux chaises disposées sur le trottoir. Téléphone: Étoile 54-53.

À droite du porche, un horloger, au 28, Avron et Cie, dont l’enseigne est « Au véritable carillon ». Téléphone: Étoile 53-43.

Plus loin, un garagiste.

De l’autre côté de la voie, un grand terrain sur lequel se dressait autrefois le Luna-Park (d’où le nom du bar). Aujourd’hui, s’y trouvent l’hôtel Concorde-Lafayette et le palais des Congrès.

Sous le porche, à droite lorsqu’on entre, un escalier.

Au premier étage, une porte sur laquelle est punaisée la photographie des saint-bernard Arkel, Canaille et Egmont. Plus tard, la porte sera parfois ouverte par Pépée, chimpanzé femelle. On est chez Léo Ferré, que le Bottin signale comme compositeur de musique.

Selon les sources, il s’agit d’un appartement de deux ou de trois pièces.

Dans la grande pièce tendue de rouge, aux plinthes rouges, un tapis aux tons bleus sur un parquet sombre, un lampadaire filiforme à abat-jour conique étroit et haut, un piano de bois clair au-dessus duquel a figuré, un temps, un portrait de Beethoven, une longue table, des toiles de Gabriel Terbots, un poêle installé dans une cheminée, des niches avec des étagères à livres, un fauteuil, un canapé.

La gouttière coupe en travers l’appui métallique de la fenêtre qui donne sur le boulevard et se trouve juste au-dessus de la boutique d’horlogerie.

Les toilettes sont installées dans la cuisine.

Léo Ferré a vécu là de juillet 1951 à 1963 (environ février-mars). Il part ensuite s’installer dans le Lot.

00:00 Publié dans Lieux | Lien permanent | Commentaires (4)

Commentaires

merci pour votre site sur cet artiste qui aujoud hui encore marque un generation a laquelle j appartiens je suis breton et je souhaiterais en savoir un peu plus sur ferre et la bretagne a part guesclin son ile la direction d un orchestre a lorient une tournee avec le barde glenmor je sais assez peu de chose sur ferre et la bretagne si vous avez des infos auriez vous la gentillesse de me les communiquer d avance merci et continuez a nous enrichir sur ce grand poete

Écrit par : paul | jeudi, 08 février 2007

Vous savez, je ne suis pas omniscient.

Je peux vous dire toutefois :

qu'à l'été 1952, il découvre la Bretagne et loue pour les vacances le château XIXe de Costaeres, près de Perros Guirec. Ses chiens ayant fait des dégâts, la propriétaire ne veut plus de lui ensuite. Il découvre le café Le Caplan à Guimaëc et veut l'acheter car il y a un beau point de vue. Cela ne se fera pas ;

qu'en novembre 1959, il décide d'acheter l'îlot Du Guesclin, mais ça, vous connaissez ;

que le 24 avril 1968, il chante à Vannes, au cinéma Universel ; le 25, à Lorient ; le 26, à Brest, au cinéma Vox, pour le gala du Foyer laïque de Saint-Marc. Ces trois récitals sont organisés par le marin libertaire René Lochu, qu'il rencontre à cette occasion. Le 24, dans une chambre de l'hôtel le Roof, à Conleau, près de Vannes, il écrit Pépée ;

que la tournée avec Glenmor a eu lieu en août 1972. Le même mois, il retrouve Lochu et lui chante un soir Les Etrangers, qu'il a écrit en souvenir de leur rencontre de 1968. Il crée cette chanson à Sarzeau le vendredi 18 août ;

qu'en décembre 1983, il rédige une préface, qu'il intitule Lochu-la-mer, pour le livre de Lochu, Libertaires, mes compagnons de Brest et d'ailleurs, paru à La Digitale (il sera réédité en 2004) ;

que le 17 janvier 1984, il joue à Lorient, en dirigeant l'orchestre symphonique de cette ville ; les 18 et 19, avec le même orchestre, il est à la Rochelle ; la tournée commune se poursuit à Saint-Nazaire (théâtre Gérard-Philipe), à Saint-Brieuc, Nantes et Rouen où il chante le 25 ;

que le 4 décembre 1987, il chante à Rennes, théâtre Jean-Vilar ; il doit retarder le début du récital parce qu'il passe ce soir-là à la télévision, lors de la toute première soirée du Téléthon ; dans cette émission, il crée Cloclo-la-Cloche au piano ;

que le 27 juin 1998, Brigitte Guéguen chante Ferré à Guimaëc, à 21 h, au café-librairie Le Caplan. Le nom de Léo Ferré est donné à la place sur laquelle s'ouvre l'établissement qu'il avait voulu acheter pour seconde résidence en 1952. La plaque est apposée sur la façade.

Voilà, c'est un peu bref, un peu succinct. J'espère que ça vous intéressera cependant.

Écrit par : Jacques Layani | jeudi, 08 février 2007

A Brest, Ferré se serait produit au Vauban, à la fois hôtel, cabaret, et club...
(durant la tournée 72 ?)

Écrit par : The Owl | jeudi, 08 février 2007

C'est très possible, en effet. La recension des tournées est impossible exhaustivement, bien sûr. Je suis preneur de tout renseignement attesté.

Écrit par : Jacques Layani | vendredi, 09 février 2007

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