mercredi, 21 février 2007
Odette Schunck, épouse Ferré
Il se peut que tu t’en souviennes
(LA VIE D’ARTISTE)
Voici une tentative pour regrouper ce que l’on sait de la première épouse de Léo Ferré, c’est-à-dire peu de chose.
Autant le dire tout de suite : on ne connaît pas son visage. Elle a posé, dit-on, pour des publicités comme la brillantine Roja ou l’huile Ambre solaire, mais nombreuses étaient les femmes, alors, choisies pour ces « réclames » comme on disait et, comme les images n’étaient ni identifiées ni datées, comment savoir, même en les retrouvant, s’il s’agissait bien d’elle ? Dans l’ouvrage de Marchand-Kiss, la publicité reproduite p. 43, à l’appui de l’allusion à Odette, est un simple dessin sans visage. Les iconographes responsables de cette édition n’ont pas trouvé l’intéressée. De plus, ces publicités, la plupart du temps, étaient dessinées d’après des photographies. Quelle était la part d’interprétation du dessinateur ? On dispose en tout et pour tout du témoignage de l’ami de jeunesse de Léo Ferré, Maurice Angeli, dernier à avoir connu Odette, qui nous assure qu’elle était blonde, belle et ressemblait un peu à Madeleine Sologne : « C’était une fille superbe, très jolie. Madeleine Sologne en mieux ! » a-t-il raconté à Claude Frigara [1]. Pourtant, il existe forcément des photographies, ne serait-ce que celles du mariage : cela ne peut pas être autrement et d’ailleurs, Belleret les décrit. Un jour, peut-être des portraits sortiront-ils du néant.
Leur rencontre a lieu en août 1940. Odette, Hélène, Germaine, Louise Schunck est née à Paris le lundi 1er mars 1920. Elle est en fuite avec ses parents, Jo et Fernande, à Castres. De Monaco où Ferré est rentré lors de sa démobilisation, il gagne Castres à bicyclette pour la revoir.
Le mariage a lieu le samedi 2 octobre 1943 à 10 h 30, à la mairie d’Issy-les-Moulineaux, où Odette habite chez ses parents, 15, avenue Jean-Jaurès. Le Petit Niçois consacre un écho à ce mariage. Ferré envoie le samedi 9 un télégramme à Maurice Angeli pour l’informer. Les mariés vont vivre à Beausoleil, au lieu-dit Grima, dans une ferme, avec quarante-cinq oliviers et des bêtes : une mule, un mouton et trois vaches. Il a son premier chien, un berger allemand nommé Arkel. Il vit une vie de fermier, vend le lait de ses vaches.
À la Toussaint 1944, ils remontent vers Paris. En chemin, ils s’arrêtent quelques jours à Lyon où Ferré compose Les Amants de Lyon, qui deviendront plus tard Les Amants de Paris. En avril 1947, ils emménagent 54, rue d’Alsace-Lorraine à Sainte-Geneviève-des-Bois, dans un pavillon.
Selon Belleret, M. Schunck père était l’administrateur du théâtre de l’Étoile. Il aurait dit à Léo Ferré : « Je te donne un an pour réussir », ce qui était ridicule. Pour réussir si vite, même à l’époque, il fallait écrire des romances sentimentales sans prétention et, apparemment, ce professionnel ne s’était pas rendu compte que son gendre entendait faire autre chose. Mais passons. Ce qui est étonnant, c’est qu’il n’ait pas fait chanter Ferré à l’Étoile, même pas en première partie, même pas en « lever de torchon ».
Par imitation, comme on l’a vu précédemment, de Villon, le texte Testament phonographe dit en toutes lettres qu’Odette ne fut pas d’une fidélité parfaite et règle les comptes de l’auteur avec tout le monde. La belle-mère d’abord : « À la maritorne de skungs / À la Fernande aux mains-poisson / Qui reprise les caleçons / Des anges qui la nuit défoncent / L’ixe de mon idiote en blond / Je laisse un rasoir électrique / Pour se peler le sens unique / Et se ravauder l’écusson ». Au tour du père, à présent : « À son régul Jo du dentier / Mon beau-daron du temps de l’ex / Et qui me mettait à l’index / Au fond d’un lit mort à moitié / Je laisse sa fille empaffée / Par quelque obscur de la cervelle / Sa fille qu’il eût dit pucelle / Dans un bordel le cul bordé ». Puis vient celui d’Odette et d’un amant en même temps : « Et celle-là Nitouche en toc / Qui jouait les planches d’amour / Où j’accrochais tous mes discours / Six ans durant dans mon paddock / Qu’elle ait un requiem en stuc / Montant triste d’une guitare / Qu’elle enjambera c’est notoire / Comme un bidet qui joue du truc / Tu mangeais des radis milords / Luxure à la mode de quand ? / Vénus pavée au plus croulant / Où rampes-tu ta gueule encor ? / Dans quel gourbi t’étales-tu ? / Devant quel miroir détestable / Vois-tu tes charmes reléguables / Lève-toi et crache dessus ! / Vois le poète que je suis / Devant son papier affamé / Il a tissé comme araignée / Une toile pendant la nuit / Ô viens ma mouche t’y moucher / En loucedé mon verbe brûle / Et pour te manger la formule / Il ne me reste qu’à signer / Ferré parent de Rutebeuf / Et souviens-toi de ce cousin / Qui remplissait ton traversin / Ton chef pesant le poids d’un œuf / À celui-là le parfumeur / Je laisse la plate lunette / Où ton bas-ventre se reflète / Quand appareillent tes liqueurs ».
Bien évidemment, il est hors de question, ici, de porter le moindre jugement moral à ce sujet, moins encore de tomber dans le potin. Seuls comptent les faits. Il semblerait que, rapidement, l’union des Ferré ait battu de l’aile, notamment à cause du manque de ressources. En tout cas, l’échec de la tournée en Guadeloupe et en Martinique qui eut lieu en 1947 n’arrangea certainement pas les choses. On en connaît le dénouement : au mois d’octobre, contraint de devoir demander de l’argent pour payer son voyage de retour et celui de son épouse, Léo Ferré écrit à Trenet, qu’il admire. Sans doute lui paraît-il qu’un artiste comprendra sa situation, se montrera solidaire. Trenet ne répond pas. Il déclarera par la suite que Ferré n’avait pas indiqué son adresse. Celui-ci soutient que oui. On ne saura sans doute jamais ce qu’il en était réellement et cela n’a pas beaucoup d’importance, à ceci près que Ferré se retrouve obligé de demander la somme dont il a besoin à son père et que cela le gêne beaucoup. En ces temps où l’homme se doit – c’est un code social – d’être à même de nourrir sa famille sans coup férir, cette demande est honteuse, aux yeux d’Odette en tout cas, certainement. J’ajoute, sur ce point, que, jusqu’en 1964, les femmes mariées désirant travailler auront besoin de… l’autorisation de leur mari. Ce qui signifie que, selon toute vraisemblance, Ferré aura dû autoriser Odette à poser pour des publicités et que cela, certainement, a dû être difficile et ne pas le grandir dans l’esprit de son épouse, contrainte de gagner quelque argent puisque son mari n’avait ni salaire, ni cachets réguliers. À moins qu’un supposé tempérament d’artiste ne lui ait fait trouver plaisante la vie de modèle, ce qui demeure une possible supposition.
On ne sait pas très bien dans quelles circonstances exactes eut lieu la séparation d’Odette et Léo Ferré. En tout cas, le jugement de divorce fut rendu le samedi 16 décembre 1950 par la 9e chambre du tribunal civil de la Seine et transcrit le jeudi 17 mai 1951.
Un peu plus tôt est née La Vie d’artiste qui n’est pas seulement une complainte de la mauvaise chance, de la dèche et de l’amour qui meurt, c’est aussi, mise en forme, l’histoire d’Odette. Ce qui, par parenthèse, pose la question de l’écriture à deux. On sait que cette chanson fut faite avec Francis Claude et l’on imagine mal que Ferré ait pu chanter quelque chose qui ne lui convienne pas tout à fait – est-ce lui qui a écrit les vers : « Mais si tu pensais à vingt ans / Qu’on peut vivre de l’air du temps / Ton point de vue n’est plus le même » ? C’est vraisemblable.
Odette se remariera, toujours selon Belleret, en décembre 1951, avec un Suédois, à Göteborg. On perd ensuite sa trace.
En 1973, dans Et… basta !, Ferré dira : « Une première femme : six ans de collage administratif ». Cette durée est parfaitement inexacte. Si l’on compte de la date de leur rencontre (1940) à celle de leur divorce (1950), cela représente dix ans. Si l’on commence à compter à partir de leur mariage, ce qui répondrait davantage à la notion de « collage administratif », jusqu’à celle du divorce, le total est de sept ans. Les six années évoquées ne compteraient-elles en réalité que de la date du mariage à celle de la séparation de corps, qu’on ne connaît d’ailleurs pas exactement ?
Remerciements : Catherine Aygalinc.
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[1]. Cahiers d’études Léo Ferré, n° 7, « Marseille », 2003.
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Commentaires
Ferré demandant de l'argent à Trenet. Il y a du Rutebeuf là-dedans. Le poète désargenté qui s'adresse aux grands de ce monde pour tenter de sortir de la dèche.
Écrit par : Feuilly | mercredi, 21 février 2007
Non, pas réellement. C'est un artiste qui s'adresse à un autre artiste qu'il admire. Il espère une solidarité. Et puis, ce n'est pas à cause de la dèche (qui continuera longtemps pour lui), mais parce qu'il y a urgence : il est à des milliers de kilomètres et ne peut pas revenir. Je pense d'ailleurs que Trenet ne pouvait de toute façon pas répondre à toutes les sollicitations qu'on reçoit quotidiennement quand on est célèbre. Quoi qu'il en soit, rappelons-nous que les deux hommes se connaissaient déjà, leur première rencontre remontant à 1941, si ma mémoire est bonne.
Écrit par : Jacques Layani | mercredi, 21 février 2007
Heu... Trenet a tout de même eu une attitude quelque peu ambiguë durant la guerre. Connaît-on le point de vue de Ferré la-dessus?
Écrit par : Feuilly | mercredi, 21 février 2007
... Et que M. Trenet avait apprécié les chansons de Léo Ferré, tout en lui déconseillant de les chanter lui-même. Tout le monde peut se tromper.
Écrit par : Martine Layani | mercredi, 21 février 2007
Non, je ne connais pas le sentiment de Ferré sur Trenet pendant la guerre. D'ailleurs, je ne connais pas bien la vie de Trenet (j'ai lu la biographie de Cannavo il y a longtemps).
Oh, cette remarque de Trenet en 1941, j'en ai un peu assez. Evidemment, on peut se tromper et puis, en 1941, Ferré n'avait certainement pas assez de métier. Et puis, peut-être qu'impressionné par Trenet, il n'a pas été très bon ce jour-là. Tout ça n'est vraiment pas grave. C'est tellement facile de rire, longtemps après, quand on sait ce qui s'est passé depuis, d'une erreur d'appréciation d'un soir, qu'on isole qui plus est du contexte. Je rappelle que, plus tard, Trenet saluera Ferré dans Moi, j'aime le music-hall (voir l'étude Cet air qu'on cherche).
Écrit par : Jacques Layani | mercredi, 21 février 2007
Puisque tu parles de règlement de comptes on peut y ajouter je crois "Madame Ex" in "Poètes... vos papiers !"
Écrit par : thierry | mercredi, 21 février 2007
Eh oui, mais je ne voulais pas faire un relevé systématique. D'ailleurs, Belleret l'avait déjà signalé, je crois.
Écrit par : Jacques Layani | mercredi, 21 février 2007
"Bien évidemment, il est hors de question, ici, de porter le moindre jugement moral à ce sujet...Seuls comptent les faits.": c'est abrupt, quand même... Il faut alors suspendre toute appréciation morale, y compris dans un sens positif, sinon votre "objectivité" risque d'en prendre un coup. Or qu'est-ce qui est ici sollicité ici chez le lecteur sinon sa morale? Sa complicité?
Le message, c'est: on m'aime sinon je tue? Quand j'aime, c'est du sérieux, faut pas s'moquer? J'suis artiste maintenant et je peux tout me permettre? J'expérimente l'écriture de l'extrême et je fais un massacre pour la bagatelle?
C'est le genre de choses qui arrêtent chez Ferré. Le côté "elle l'a trompé, il a souffert, faut le comprendre"..., ça passe moyen. C'est une écriture dirigée, délibérée, versifiée (sous le haut patronage de Rutebeuf), "postméditée" à 20 ans de distance (ce n'est donc pas tout à fait un cri du coeur), ordurière, impardonnable. Vous connaissez l'histoire d'Achille qui après avoir tué Hector le traîne dans toute la ville de Troie, afin qu'il ne reste de son corps qu'une bouillie informe?
On ne s'étonnera pas après cela de ne plus trouver aucune photo d'Odette: il a dû les découper ou les gribouiller rageusement...
Soit on interprète cela comme un règlement de comptes (ce que vous faites) et il y a une responsabilité (de l'auteur et du lecteur, pris ainsi à témoin). Soit on se place à un autre niveau (lequel? ce serait à définir), et alors le fonctionnement biographie/écriture devient beaucoup plus complexe.
Écrit par : gluglups | jeudi, 22 février 2007
"le fonctionnement biographie/écriture devient beaucoup plus complexe."
Où avez-vous la prétention de trouver quelque chose de simple dans l'existence ? Si c'était le cas, ce ne serait vraiment pas la peine d'en faire tout un blog :-)
Écrit par : Martine Layani | jeudi, 22 février 2007
J'explique, je développe un peu: comment prendre pour argent comptant (c'est le cas de le dire) l'expression d'une passion, d'une haine à 20 ans de distance, quand entre temps, se sont ajoutés d'autres "collages administratifs", dans un style si contrôlé, travaillé? Il y a là nécessairement une mauvaise foi, me semble-t-il (sauf à envisager une psychologie hors du commun), consistant en une dichotomie entre l'homme (ce qu'il peut ressentir encore dans la réalité présente) et celui qui parle (le poète).
Inversement, ce qu'il y a dans le Livre, le "je" du Livre est absolument vrai, absolument sincère (trop, même). Il n'existe donc plus, du point de vue de Ferré, que la réalité d'un "je" livresque. D'où sans doute aussi la mention de Rutebeuf et l'hypertexte Villon.
Écrit par : gluglups | jeudi, 22 février 2007
Ah, là, je comprends mieux -- et même, je comprends tout court, parce que votre commentaire précédent m'avait paru... abrupt. Pour tout dire, je ne l'avais pas compris du tout.
Alors, bien entendu, nous sommes d'accord. La dichotomie est en l'espèce ce que j'appellerai une "mauvaise foi littéraire", c'est-à-dire un moyen technique de produire du texte. Il est même vraisemblable qu'au moment de l'écriture, le scripteur se moque éperdument de l'histoire passée. Elle devient matière à texte. Nous sommes d'accord.
J'avais bien pris soin, d'ailleurs, de renvoyer par un lien à la note "De l'imitation" : ici, Ferré imite -- au sens littéraire défini dans cette note -- Villon : pour ce faire, il utilise sa propre biographie plus ou moins cryptée (ici, fort peu).
Je n'aurais pas dû, dans ces conditions, parler de réglement de comptes. C'est impropre. D'ailleurs, je crois que Thierry s'est arrêté aussi sur ce mot. Dans mon esprit, l'auteur -- comment dire ? régler ses comptes, c'est trop facile, c'est un raccourci -- joue peut-être avec lui-même : que pourrais-je utiliser de ma vie, qui soit réel pour être dans la veine de Villon et qui puisse créer du texte ?
Je pense qu'à l'instant d'écrire, il n'éprouve plus de quelconque rancoeur : il mue son souvenir en matière, c'est l'alchimie littéraire.
"On ne s'étonnera pas après cela de ne plus trouver aucune photo d'Odette: il a dû les découper ou les gribouiller rageusement" : mais non, puisque Belleret décrit celles du mariage.
Écrit par : Jacques Layani | jeudi, 22 février 2007
Je ne sais plus qui avait noté : "Les écrivains n'ont pas la pudeur de leurs émotions. Ils les exploitent".
Écrit par : Jacques Layani | jeudi, 22 février 2007
bon je vois qu'ici on rentre dans ce post dans les petites culottes de léo
on entre dans les potins, certes le rendu est superbe, tirez une reflexion aussi soutenue sur un mariage raté (par l 'argent semble t il?) est sympatique
néanmoins le verbe est clair et la critique admise
pardonnez un premier post un peu houleux, mais on ne se refait pas
j'espère sur d'autres posts être plus à même d'éclairer le débat!!
bon sinon sur odette, rien n'à dire!!!
wait and see
Écrit par : antyprine | jeudi, 22 février 2007
Bonjour Antyprine. Comment va ? Mais non, ce ne sont pas les culottes, vous le savez bien. C'est un point de biographie, c'est tout. Allez, depuis plus de trois mois, on a parlé d'autre chose. Et on continuera. Bienvenue.
Écrit par : Jacques Layani | jeudi, 22 février 2007
bonjour jacques, je sais que votre blog ne s'arrête pas là, d'où ma présence
vous connaissez mon coté irréverencieux et théâtrale...
la biographie comporte souvent une indécence de principe, excusé souvent par la mort physique ou médiatique de son auteur
mais ne nous attardons pas sur le terme culotte slip ou point de biographie, n'en faite pas outrage, le propos reste interessant et instructif
je n ai malheureusement sur ce post précis que l'interêt de signaler ma présence. En esperant être plus pertinent sur d'autres....
Écrit par : antyprine | jeudi, 22 février 2007
Prenez place, asseyez-vous. Champagne !
Écrit par : Jacques Layani | jeudi, 22 février 2007
"J'avais bien pris soin, d'ailleurs, de renvoyer par un lien à la note "De l'imitation" : ici, Ferré imite -- au sens littéraire défini dans cette note -- Villon : pour ce faire, il utilise sa propre biographie plus ou moins cryptée (ici, fort peu).
Je n'aurais pas dû, dans ces conditions, parler de réglement de comptes. C'est impropre. D'ailleurs, je crois que Thierry s'est arrêté aussi sur ce mot. Dans mon esprit, l'auteur -- comment dire ? régler ses comptes, c'est trop facile, c'est un raccourci -- joue peut-être avec lui-même : que pourrais-je utiliser de ma vie, qui soit réel pour être dans la veine de Villon et qui puisse créer du texte ? "
Je me suis surtout davantage intéressé au sujet initial de ce post à savoir la première épouse de Ferré qu’à celui de "l’imitation". Cela explique la mention du poème cité plus haut et sans vouloir tomber dans le relevé systématique (relevé qui serait de plus bien court) "Madame ex" avec peu de recul est également on ne peut plus parlant et marquant à la lecture.
"Je pense qu'à l'instant d'écrire, il n'éprouve plus de quelconque rancoeur : il mue son souvenir en matière, c'est l'alchimie littéraire."
Muer son souvenir en matière est une chose mais cela n'exclu pas la rancoeur, enfin je crois, j'en suis même persuadé.
"Prenez place, asseyez-vous. Champagne ! "
Super le taulier régale ! mais bon désolé, à une autre occasion Jacques...
Écrit par : thierry | jeudi, 22 février 2007
Le poème Madame Ex est publié en 1956 dans Poète... vos papiers !, c'est-à-dire qu'il a été écrit entre 1950 et 1953, selon la plus grande vraisemblance. C'est-à-dire peu d'années après. Testament phonographe est postérieur.
Écrit par : Jacques Layani | vendredi, 23 février 2007
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